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La nyckelharpa, instrument traditionnel suédois

Par Admin, le dimanche 31 décembre 2023
catégorie(s) : Brouillon, Musique

Un instrument méconnu chez nous... et pourtant un luthier mirecurtien en fabrique bon nombre. En France, on compte environ 150 passionnés de cet instrument. Ailleurs dans le monde, des groupes aux genres musicaux a priori radicalement opposés l'ont intégré dans leurs compositions.

La nyckelharpa, c'est quoi ?


"La nyckelharpa est un violon à clavier, une vielle à archet, un instrument à cordes frottées", décrit Jean-Claude Condi.
En France, Jean-Claude Condi, luthier à Mirecourt, en est devenu l'expert. Il est un des rares à fabriquer cet instrument traditionnel qui comme beaucoup d'autres a eu la cote dans les années 70.
Les formations qu'il propose ont d'ailleurs un petit côté "seventies", avec danses folkoriques et public qu'on aurait tôt fait de cataloguer "baba cool". Mais ne vous fiez pas aux apparences. Eleonore Billy qui co-anime ces stages est une très grande musicienne. Elle manie le nyckelharpa avec dextérité avec ses complices anglaise et norvégienne au sein de Sym.
Si les Suédois de Väsen, Erika et Cecilia ou Olov Johansson ou encore les Lorrains de Cordenstock jouent une musique traditionnelle assez "classique", il suffit d'écouter les métalleux allemands d'In Extremo pour se rendre compte que ce bel instrument aux sonorités particulières n'a rien de désuet.


Cet instrument traditionnel suédois à cordes frottées par un archet date de XIVème siècle.
En suédois "nyckel" signifie clé (ou clavier) et "harpa" veut dire violon (ou vièle).
La nyckelharpa est fait d'une caisse de résonance, d'une table d'harmonie cintrée, d'un clavier, d'un manche et de trois ou quatre rangées de cordes.
Des cordes mélodiques, une corde de bourdon et des cordes sympathiques.
Les cordes mélodiques sont actionnées par une rangée de touches.
L'archet frotte sur les cordes mélodiques et le bourdon. Les cordes sympathiques ne sont pas frottées par l'archet mais résonnent grâce aux cordes mélodiques dont elles amplifient le son. Ces cordes sont là pour donner une sonorité plus variée à l'instrument.


Jean-Claude Condi, un luthier à part


Luthier et musicien, Jean-Claude a beaucoup fait pour le développement de la nyckelharpa en France. Lorsqu'on le voit, il apparaît taillé comme un bûcheron, avec une voix qui vous réchauffe. De quet bois sort-il et de quel bois se chauffe-t-il ?
Sa carrière professionnelle a commencé dans les forêts quand il a intégré l'Offlce National des Forêts (ONF) en 1981, après quelques mois comme éducateur. En parallèle, et depuis 1977, il faisait de la musique et fabriquait des instruments de musique.
En 1978, sa route croise celle de Laurent Vercambre, membre du "Quatuor" qui jouait de la nyckelharpa. IL demande à un ami de lui en fabriquer une, mais c'est lui même qui termine l'instrument.
En 1984, il s'installe comme tourneur sur bois à Celle-sur-Plaine (88) et continue à fabriquer quelques instruments en dehors des objets tournés.


En 1985, il reprend un atelier de fabrication d'épinettes à Gérardmer. Et c'est en 1989 qu'il part à Mirecourt pour apprendre le métier d'archetier. En 1991, il se met à son compte et finit par ouvrir un atelier à Mirecourt, où il réside toujours.


De tout son parcours, il a aussi un côté pédagogue, qui l'amène à apprendre l'instrument à d'autres, est à organiser des stages. Il a aussi monté le groupe Cordenstock, groupe à géométrie variable, qui est composé aujourd'hui de Jean-Louis Mille et de lui-même, tous 2 jouant de la nyckelharpa et de François Brochet, guitariste.

Cordenstock en concert

Bison polska